Alix Paj

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Un artiste, un quartier – Ateliers hebdomadaires de peinture de rue –

www.artsetdeveloppement.com
Alix PAJ, persuadée du rôle de l’art dans le développement de la société, intervient pour l’association Arts et Développement.
L’art est facteur de lien social et participe au développement de la personne.


Vivre mieux dans la cité
Mon chemin personnel de peintre, dans cette expérience originale « Arts et Développement » me permet de vivre une aventure humaine singulière et riche.

Cet atelier se construit autour de deux objectifs :
- Accompagner un être à se construire
- Agir contre l’exclusion dans une réalité sociale difficile.

Au pied des tours, la feuille blanche est un espace de liberté, une respiration, un chemin de relation avec soi-même.
L’acte de peindre participe à la construction de son identité, à la découverte de soi.

Le projet actuel du mercredi autour du portrait et de l’autoportrait renforce cette rencontre et engendre des instants profonds.
Elle permet de croiser différents médiums. Un des volets de cette proposition est une production picturale sur un agrandissement de leur photographie.
La première étape, le choix de la prise de vue, les questionne sur leur environnement.
Puis l’acte de peindre sur leur visage leur demande de définir ce qu’ils veulent montrer d’eux-mêmes, mettre en évidence ou voiler.
Quels sont les attributs qu’ils souhaitent ajouter ou l’environnement dans lequel ils veulent se projeter.
En collaboration avec le centre social et l’Espace Lecture, nous avons proposé des visites d’une exposition sur ce thème au Musée des Accoules.
Avec l’Espace Lecture, nous construisons le projet « portraits peints, portraits écrits ».
Ces échanges avec les autres structures de la cité contribuent à élargir et à approfondir le réseau de relations humaines dans ce quartier.

Le portrait a une place importante dans ma peinture.
Le regard que je pose sur ces enfants en train de se peindre nourrit ma pratique personnelle.
Les expositions régulières des productions des enfants participent à l’élaboration de l’estime de soi. J’ai découvert ce potentiel lors de la 1° exposition.
Ces jeunes habitants d’un quartier, souvent montré du doigt, ont fortement besoin de reconnaissance.

Dans l’atelier, je suis attentive à la présence de reproductions d’œuvres d’art. De tout temps, l’art nous questionne et questionne la société.
Cette documentation est une source d’échanges réguliers. Oui, l’art interroge et il est bon d’y puiser.
Aujourd’hui, on n’est plus obligé d’être peintre pour composer des images. Si on fait ce choix, c’est bien souvent par plaisir du contact avec la matière.
A travers cet atelier, je partage cette sensation de corps à corps avec la matière, où esprit, main, corps se concentrent pour une même production.
Je partage, par ma présence, le plaisir de peindre.



Le 2° point tout aussi important est ce lieu de rencontre au cœur du quartier.
Etant à l’extérieur nous sommes vus, observés, et après quelques semaines cet atelier aux beaux-jours devient alors le « salon de thé » de la cité !
Ces relations qui se tissent entre enfants, adultes et entre générations sont le fruit de notre présence.
Les familles investissent l’espace extérieur qu’ils s’interdisent en général.
Nos échanges, qui me permettent de mieux connaitre leur quotidien, est une ouverture humaine personnelle.

Leur relation à la peinture m’interroge continuellement dans ma pratique.